Adopter un chat ne devrait jamais se faire comme on achète une peluche et pourtant… La négligence, l’abandon et la maltraitance animale se portent bien. Aujourd’hui, on vous propose de découvrir 6 points à prendre en compte avant d’adopter un chat.
1. Le chat : un être sensible, vivant, qui respire et qui souffre…
Le chat est un être sensible, qui a la capacité de ressentir des émotions positives et négatives. Comme vous, il a un cœur, il respire et il souffre. Une évidence me direz-vous ? Eh bien pas pour tout le monde ! En effet, il est toujours utile de rappeler qu’adopter un chat doit être un acte mûrement réfléchi. Certains humains réalisent parfois qu’ils n’avaient pas pris assez d’éléments en compte et regrettent finalement leur décision. Ce qui explique en partie pourquoi le nombre d’abandons d’animaux bat de nouveaux records chaque année. En France, 11 animaux sont abandonnés toutes les heures. Vous réalisez ?
En bref : demandez-vous si vous êtes en mesure d’offrir à un animal tout ce dont il a besoin pour se sentir bien et en sécurité. Votre cadre de vie est-il adapté ? La composition de votre foyer permet-elle une telle adoption ? Va-t-il s’entendre avec les enfants/chiens/chats/poissons rouges/autres déjà présents à la maison, et, le cas échéant, quel est votre plan B (autre que l’abandon) ? Etc.
2. Le chat a du caractère, mais tous les caractères de chats sont différents !
Le chat est un animal indépendant qui a du caractère. Comme les humains : chacun a son petit caractère et il faut faire avec. Concernant le caractère du chat, il varie beaucoup d’un félin à un autre, mais également d’une race à une autre, si toutefois vous envisagiez d’adopter un chat de race. Une chose est certaine, il est possible d’éduquer un chat, sans pour autant attendre de lui qu’il ramène le journal. Ceci dit, il est à peu près sûr que certains félins sauraient le faire, mais le voudraient-ils ? C’est une autre histoire. Restons lucides : vous êtes avant tout son serviteur et il vous « tolère » sur son territoire. On plaisante (à peine…).
En bref : le chat aime faire ce qu’il veut quand il veut, c’est un fait. Êtes-vous en mesure de respecter ce trait de personnalité propre à la plupart des chats et d’accepter la nature profonde du félin ? Si oui, c’est un excellent départ.
3. Anticiper les dépenses pour son chat et être prêt à les assumer
Passons désormais au sujet qui fâche : les sous-sous. Lorsque j’ai adopté mon adorable bébé chat (qui n’est désormais plus un bébé), j’avais calculé qu’elle me coûterait environ 20€ par mois maximum, hors stérilisation et identification (une vraie graine d’Einstein… j’étais novice, maintenant j’en ai 3). Sauf que bébé chat avait un système immunitaire très fragile, que j’étais chez le vétérinaire au minimum une fois par mois (toutes les deux semaines au pire de sa forme) et que je me suis finalement résolue à souscrire une assurance animaux pour elle afin d’éviter les mauvaises surprises. Le coût de l’assurance ? Une quarantaine d’euros par mois, nous avons passé la barre des 50 euros au bout de 7 ans. Sans compter la nécessité d’acheter de la nourriture dite « médicalisée » répondant à ses problèmes de santé. J’ai très vite arrêté de compter les dépenses pour elle.
Par exemple, votre chat doit passer une radio car il a chuté ? Sachez que le prix varie de 25 à 120 euros selon le nombre de clichés à réaliser. Il y aura aussi les vaccins à renouveler chaque année, la stérilisation, l’identification, la nourriture (de qualité, évidemment), les traitements anti-puces et vers, les accessoires indispensables et… les imprévus liés à des soucis de santé plus ou moins graves.
En bref : lorsqu’on adopte un chat, on doit pouvoir l’assumer à 100 % financièrement. Avez-vous les moyens financiers pour parer à toute éventualité ? Un peu brut de pomme, mais encore une fois, une adoption doit être réfléchie à tous les niveaux.
4. Savoir que les chats peuvent vivre jusqu’à 20 ans
Lorsque vous prenez la décision d’adopter un chat, vous devez aussi savoir que celui-ci sera à vos côtés pour les 15 à 20 prochaines années de votre vie. Et a priori, vous ne savez pas encore où vous serez dans 20 ans. La question à se poser est donc la suivante : êtes-vous vraiment prêt à offrir un cadre de vie idéal à votre Minou et ce, quoi qu’il arrive ? Les aléas de la vie nous obligent parfois à déménager et nombreux sont les chats qui font partie des « cartons oubliés » lors de déménagement…
En bref : vous imaginez-vous cohabiter avec un chat pour les 15 à 20 prochaines années de votre vie et êtes-vous disposé à faire tout ce qu’il faut pour qu’il se sente bien à vos côtés pendant tout ce temps ?
5. Les poils de chats, les griffes, les pipis et autres joyeusetés
Scoop : un chat est un mammifère doté de poils et de griffes. Et il se trouve que les poils aiment bien quitter son corps pour venir se coller sur votre veste préférée. Quant aux griffes, il peut arriver qu’elles se plantent dans votre joli canapé qui, accessoirement, vous a coûté une blinde. Pour les poils ce n’est pas de sa faute, mais pour les griffes, il va de soi que c’est un comportement qui nécessite que Minet soit rappelé à l’ordre. Sans parler des chats qui ont la fâcheuse habitude de faire pipi aux quatre recoins de la maison. Quoi qu’il en soit, ces désagréments, aussi infimes soient-ils (aussi infimes me paraissent-ils), constituent pourtant bel et bien des raisons d’abandon. Il faut donc y penser avant d’adopter un chat.
En bref : êtes-vous prêt à dire adieu à vos meubles et accessoires préférés sans que ce soit un crève-cœur pour vous ? Êtes-vous suffisamment tolérant pour accepter la nature du chat ? Car oui, les griffes, les poils et les pipis sont de véritables désagréments qui peuvent finir par devenir très agaçants. La question est : êtes-vous ok avec ça ou non ? Et ne croyez pas que vous pourrez faire changer votre chat, il y a peu de chances.
6. Le chat est indépendant… mais il a besoin de compagnie
On a toujours dit que le chat était un être solitaire et indépendant, ce qui est vrai, dans une certaine mesure. Mais si vous entendez un jour quelqu’un vous dire que : « Dans la Nature, un chat peut très bien s’en sortir tout seul », vous avez le droit de le gifler. Blague à part, un chat domestiqué ne saurait pas survivre très longtemps s’il se perdait et son espérance de vie serait de toute façon réduite à moins de 10 ans (au lieu de 15 à 20 pour un chat en bonne santé évoluant dans un cadre de vie idéal…). En réalité, le chat est un animal qui a besoin de compagnie et même si vous ne le réalisez pas toujours, il apprécie beaucoup votre présence.
En bref : êtes-vous en mesure de proposer de l’attention, de la compagnie et du jeu à votre chat ? Partez-vous souvent loin de chez vous ? Avez-vous des horaires impossibles ? Autant de questions à se poser. Les chats n’aiment pas être seuls trop longtemps, surtout une fois habitués à votre présence.
En conclusion…
Nous pourrions vous donner une liste de précautions à prendre longue comme le bras avant d’adopter un chat, mais globalement, vous voyez où je veux en venir. Loin de nous l’idée de diaboliser le chat ou de vous effrayer. Mais un chat est un être vivant, qui a des besoins, et que l’on n’adopte pas comme on achèterait une poupée pour distraire la maisonnée… Si les valeurs évoquées dans cet article vous parlent et que vous n’êtes toujours pas dissuadé, alors bravo, vous êtes peut-être prêt à adopter un chat 🙂





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